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![]() Je sens qu'il va falloir bientôt changer d'église C'est assez rassurant d'imaginer la suite Et changer de bistrots, de femmes et de copains, Et de s'y ménager le gîte et le couvert, Tout de suite après boire aller faire sa valise. Un paradis joyeux où l'on prendrait sa cuite Fini le mal de vivre et de gagner son pain... Sans avoir à payer l'archange qui vous sert. Pourtant j'ai de la peine à sentir, à comprendre, Je sens que le jour vient de la nuit qui s'installe, Lorsque tout se défait, l'effet que ça fera... Une superbe nuit, sans planète ni rien Je sens qu'il va falloir que je m'y laisse prendre, Où j'irai naviguer, visiter les étoiles Un grand coup d'épouvante et tout s'engloutira. Et parler de la terre où l'on était si bien. La vie c'est merveilleux, bien sûr quand c'est vivable. Il se pourrait fort bien que cette nuit peut-être On se nourrit de peu, mais un peu tous les jours. Je m'écroule au milieu de ma salle de bains. Je voudrais vous offrir un gisant présentable... N'allez pas réveiller les flicards ni les prêtres, Je sens qu'il va falloir bientôt changer d'amour, Un simple coup de fil à deux ou trois copains... Essayer de franchir la muraille du songe, J'aime qu'on m'aime un peu, cela n'a rien d'étrange, De faire quelques pas tout seul et prudemment Grâce à Dieu, quelques-uns le savaient par ici. Parmi de purs esprits délivrés du mensonge, Avant de m'en aller faire le con chez les anges, Irréels et présents, comme dans les romans... Dois-je vous dire adieu, au revoir ou merci ?
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